Cet article est une retranscription audio de notre vidéo « Métiers animaliers : Comment s’orienter sans se tromper ? », le langage utilisé peut différer d’un article habituel.
« J’ai envie de m’orienter dans des métiers animaliers, je ne sais pas dans quelle direction aller, j’ai peur de me tromper ». C’est une question qu’on me pose toujours, je vais essayer d’y répondre. L’objectif n’est pas de vous faire un catalogue de plein de métiers et de vous dire le champ des possibles. Mais de vous donner une méthode pour trouver votre voie, votre vocation.
Je vais vous donner 5 étapes.
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Lister les champs des possibles des métiers animaliers
Voici la première étape. Vous allez lister les champs des possibles. Il y a plein de sites internet, des revues, qui vous permettent de savoir quels sont les métiers animaliers en lien avec l’animal. Commencez de manière totalement exhaustive à faire la liste de tout ce qui est possible.
Essayez de ne pas juger, de ne pas vous poser la question : « est-ce que c’est fait pour moi ? ». Faites juste la liste de manière vraiment objective des différents métiers.
Vous pouvez vous poser la question, par exemple, de différentes approches envers différents animaux, avec des métiers qui sont spécifiques sur des animaux comme sur les équidés, les chiens, les chats, ou d’autres types d’animaux.
Vous pouvez aussi vous intéresser au quotidien de chaque métier. Certains vont être en lien avec les tâches quotidiennes comme les soins courants. Des tâches comme des soins de médecine vétérinaire, d’observation, d’étude… Là, on va être plutôt sur du scientifique, sur de l’élevage, sur de la défense de l’animal, par exemple travailler dans des ONG ou travailler dans des associations.
Vous pouvez également être en lien avec l’animal dans un domaine plus sportif, comme un éducateur sportif. Ou quelqu’un qui fait du sport avec les animaux, je pense notamment aux chiens de traineaux et aux mushers.
Vous avez aussi tous les métiers qui sont en lien avec l’accompagnement de l’animal. Toutes les médecines alternatives, tous les comportementalistes, la communication animale par exemple.
Et enfin, l’accompagnement des personnes humaines en lien avec l’animal. Les personnes fragilisées, les personnes qui ont une difficulté. Ça peut être la médiation animale, la relation d’aide, la zoothérapie.
Réduire le champ des possibles des métiers animaliers
C’est un peu comme si vous étiez en train de jouer au « Qui est-ce » et que vous vous dites : « c’est bon, j’ai levé toutes les têtes, toutes les cartes possibles, et maintenant, je vais en décocher certaines ».
Eliminer les métiers animaliers incompatibles avec l’investissement que vous êtes prêt à y apporter …
Commencez par enlever tout ce qui est pour vous rédhibitoire. Par exemple, en termes de durée et de coût des études. Si vous n’avez pas envie de faire 5 ans ou 7 ans d’études, commencez à supprimer les différents métiers. Je pense aux médecines vétérinaires par exemple, mais pas que. Tout ce qui va être sociologie, éthologie, étude du comportement animal, tout ça, ça ne sera peut-être pas fait pour vous.
En termes de coût des études aussi, parce que parfois, on a envie, mais on n’a pas forcément les moyens de pouvoir subvenir à ses propres besoins pendant 5 ans ou 7 ans.
Une chose qui est rédhibitoire également, c’est la question du salaire. Si vous avez envie d’avoir une bonne rémunération, par exemple à plus de 2 000 euros par mois dès le début de votre carrière, vous pouvez déjà éliminer un certain nombre de métiers. Si ce n’est pas un sujet qui est important pour vous, que vous êtes prêts à vivre au SMIC ou pas très loin, il y a des métiers qui sont accessibles pour tout le monde.
… et réfléchir à votre quotidien et votre carrière
Vous allez ainsi éliminer des options en termes d’évolution professionnelle. Dans certains établissements, dans certains métiers, on a une forte possibilité d’évoluer. Dans d’autres établissements, types de métiers, on sait qu’on va se cantonner à ce type de métier là jusqu’à la fin.
Vous pouvez vous poser des questions d’élimination du champ des possibles en fonction des tâches que vous ne voulez pas exécuter au quotidien. Si vous avez envie d’être auprès des animaux mais ne pas être dans le nettoyage, l’alimentation ou les soins courants par exemple, vous pouvez éliminer un certain nombre de métiers.
On peut aussi parler de responsabilités. Si vous avez envie d’être votre propre patron, vous allez pouvoir vous orienter vers certains types de métiers. D’autres métiers seront plus adaptés si vous acceptez d’être salarié pour une partie de votre carrière.
Se confronter à une sélection de métiers animaliers
La troisième étape, elle est importante, c’est l’idée de vous confronter à 3 métiers animaliers que vous aurez déjà sélectionnés.
Peut-être qu’il vous reste 5-6 métiers animaliers possibles qui vous intéressent.
Je vais vous proposer d’en choisir 3 et uniquement 3, et que vous alliez vous confronter à ces métiers.
Comment est-ce qu’on se confronte ? On peut aller faire des stages, rencontrer des professionnels, faire des journées d’immersion. Si on est dans un monde plus agricole ou équestre, on peut aller faire ce qu’on appelle du woofing. C’est un moment où on est bénévole contre le gîte et le couvert dans une ferme, un lieu généralement rural…
Vous avez également la possibilité de vous documenter, de regarder des témoignages, de faire des études, des sondages, etc.
Une fois que vous avez bien fait cette étape de confrontation avec 3 métiers, vous avez déjà une idée de ceux pour lesquels vous êtes plutôt adaptés et prêts à vous lancer, et d’autres pour lesquels vous vous dîtes, c’est peut-être la désillusion ou ce n’est pas exactement ce que vous attendiez. Donc, ça ne vous convient pas et vous allez l’éliminer presque naturellement.
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Identifier les étapes pour atteindre votre objectif
Disons par exemple que vous avez sélectionné en premier choix vétérinaire, en second soigneur animalier et en troisième animateur en ferme pédagogique. Il s’agit est sur des métiers complètement différents et les chemins pour y parvenir le sont tout autant.
Dresser toutes les étapes pour réussir à aller jusqu’à ce métier.
Ça peut être les études, les stages que vous devrez faire, les déménagements que vous serez obligé de faire. Ça va vous permettre de savoir quels sont les sacrifices que vous allez devoir faire pour accéder à cette profession.
Une fois que vous avez fait ça, vous allez vous rendre compte qu’il y a un chemin qui vous convient davantage que l’autre, parce qu’il ne faut pas s’intéresser qu’à la destination : le chemin est important. Si vous êtes pressé d’entrer dans la vie active ou si vous avez du temps devant vous, vous comprenez bien que cela influe sur votre orientation et votre parcours.
Chercher une formation
Maintenant, vous allez probablement vous dire : « il me faut une formation et il faut que je monte ces petites marches pour arriver vers ce métier-là ». Vous arrivez donc à l’étape où vous cherchez une formation.
Mon conseil : ne cherchez pas un centre de formation qui soit trop généraliste. Il y en a souvent à la publicité. Si vous regardez des émissions animalières, vous allez être spamé de publicités sur des centres de formation qui proposent à la fois des formations de soigneur animalier et qui dans le couloir d’à côté proposent des formations en anglais. Dites-vous que ces centres de formation-là ne sont pas forcément adaptés, ils ne sont pas spécialistes. Ils sont plutôt opportunistes et vont vous vendre des formations de mauvaises qualités qui ne seront pas forcément reconnues par les employeurs ou par les clients si vous voulez devenir un indépendant.
À l’inverse, vous avez des petits centres de formation qui ont une spécialité, qui sont souvent très reconnus dans leur domaine et ce sont plutôt vers ces centres de formation là que je vous conseille de vous orienter. Documentez-vous, rencontrez-les, posez des questions et puis surtout… lancez-vous !
Merci d’avoir lu cet article, et à bientôt !
Tristan FERRE, entrepreneur passionné
Fondateur des Entrepreneurs Animaliers
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