PARTIE 1 : Qui êtes-vous ?
Tristan Ferré : Alors aujourd’hui on est avec Juliette Jacquot. Bonjour Juliette !
Juliette Jacquot : Bonjour Tristan !
Tristan Ferré : Alors Juliette vous êtes animatrice spécialisée en ferme pédagogique à Pontoise dans l’association des Z’Herbes Folles. Vous avez commencé votre carrière dans le monde du cheval avec un BEP en activité hippique tout d’abord, et puis avec un bac pro en élevage équin. Ensuite, l’envie de transmettre, de faire vivre votre passion pour la nature et pour le vivant vous a amené vers un BTS en animation et gestion touristique local. À la ferme de Pontoise, vous incarnez ce lien si essentiel entre une jeunesse plutôt urbaine et le monde rural, le monde des animaux de la ferme et le monde du vivant. C’est notamment à vos côtés que les enfants scolarisés de Pontoise et des alentours découvrent la mélodie d’une ruche en plein réveil, le bruit des sabots, et de votre attelage qui arpente les rues parfois compliquées de Pontoise, ou la magie d’un poussin en pleine éclosion. Bref, Juliette vous fait partie de ces drôles de dames qui font d’une micro ferme urbaine un lieu de découverte de rencontre et de bien-être. La question Juliette : est-ce que cette présentation vous correspond ?
Juliette Jacquot : Oui, tout à fait, ça me parle bien, ça me correspond, je m’y retrouve. « Drôle de dame nature » on va dire !
Tristan Ferré : J’ai entendu aussi le mot de la « dame de la ferme » que j’aime beaucoup, que je trouve très sympa. Pourtant, Juliette au début vous vouliez vous spécialiser dans l’entraînement des chevaux de compétition.
Juliette Jacquot : Oui. C’est vrai que quand j’ai commencé cette formation, ce BEP, j’avais quinze ans, donc je montais en centre équestre et c’est vrai qu’en centre équestre, on a plutôt cette approche de compétition, d’obstacles, de dressage. Et surtout dans les milieux urbains où j’étais, des centres équestres assez urbains, en pleine ville, dans le 92 notamment, cette approche nature je ne l’avais pas trop et elle a mûri au fur et à mesure des années, parce qu’après sur mon bac pro, je suis plutôt partie sur l’élevage des chevaux, plutôt que sur la compétition et après des expériences de vie et en tant que salariée dans des élevages, le côté vraiment « utiliser le cheval autrement que pour la compétition » je m’en suis détachée et j’ai préféré « en faire un partenaire plutôt de balades », c’est pour ça que je me suis tournée sur le tourisme, mais il y avait deux vocations pour moi dans le tourisme. C’était à la fois cette passion du cheval et à la fois cette passion de l’animation et c’est pour ça que je suis partie sur ce BTS tourisme parce que je voulais allier les deux et je voulais vraiment dans ce BTS tourisme faire mon apprentissage dans une ferme pédagogique parce que c’est ce qui me correspondait le plus. En fait, c’est un de mes collègues dans un élevage qui m’a dit : « mais toi quand t’es en vacances, tu bosses dans un élevage de chevaux et quand t’es en vacances tu fais des colonies de vacances. En fait, il faudrait que tu travailles dans une ferme pédagogique » parce que c’est deux publics, deux spécialités, le cheval et l’animation et la ferme pédagogique, c’était logique pour moi.
Tristan Ferré : Ça s’est passé où cet apprentissage ?
Juliette Jacquot : Les apprentissages au niveau des chevaux, j’ai travaillé dans des élevages en Normandie. Ensuite j’ai travaillé dans un élevage dans les Ardennes, qui était assez rustique, assez rural et une relation à l’animal qui est plus paysanne, qui est pas cette relation de compétition, mais qui est plus de l’animal utile et productif et à la fois avec un apprentissage qui était tellement humain et juste, qui fait que ça ressource cette relation et ça donne des bases je pense, pour la vie, pour avancer dans le travail, de savoir comment gérer avec peu de choses et avec pas beaucoup de moyens. Et après j’ai travaillé dans un élevage de chevaux en Espagne.
Tristan Ferré : Ça fait pas mal de voyage tout ça. Est-ce qu’on pourrait dire aujourd’hui que vous êtes plutôt une paysanne qui fait de l’animation ou une animatrice qui fait de l’élevage ?
Juliette Jacquot : Une paysanne qui fait de l’animation ou une animatrice qui fait de l’élevage ? Dans les deux, il y a des choses qui correspondent, je me sens plus trop paysanne parce que je suis trop urbaine maintenant dans mon milieu, même si j’ai la chance de travailler dans un grand parc en pleine ville, mais ce côté agricole est pas assez présent dans mon quotidien pour parler de paysanne en tout cas.
Tristan Ferré : Donc plutôt animatrice avec une grosse sensibilité pour la nature et les animaux.
Juliette Jacquot : Tout à fait.
Tristan Ferré : Et si vous deviez faire cette différence entre la Juliette de 2013, je rappelle que 2013, c’est l’année où vous êtes arrivée dans la ferme pédagogique de Pontoise avec des bâtiments tout neufs, avec une ferme qui n’avait encore jamais été exploité, ferme pédagogique d’animation, et la Juliette de 2021 ? Quelles sont les principales différences ?
Juliette Jacquot : La plus grosse différence je pense, c’est que j’ai eu deux enfants et ce côté animation que j’avais professionnel avant, j’ai pris beaucoup de recul et je suis plus à l’écoute, je suis beaucoup plus empathique, j’ai beaucoup plus de recul sur ma pratique d’animateur en sachant quel peut être le quotidien d’un enfant, et quelles peuvent être leurs réactions, et il faut tourner le négatif pour essayer d’en prendre le positif, et d’en prendre l’expérience que l’enfant peut transmettre et essayer de comprendre. Donc oui il y a une grande part d’empathie je pense.
Tristan Ferré : C’est génial et c’est absolument quelque chose qui doit s’acquérir avec le temps je pense, c’est quelque chose de fondamental dans les métiers que vous faites. Si on parle un petit peu des enfants, vous m’avez raconté juste avant qu’on commence l’enregistrement de cette émission, une petite anecdote de quelque chose qui vous est arrivé pas plus tard qu’hier, je voulais vous laisser en parler.
Juliette Jacquot : Donc hier, à la ferme pédagogique de Pontoise, on a reçu un groupe de jeunes étudiants qui sont à l’école de la deuxième chance avec leur éducateur. Ils nous avaient contactés il y a quelques semaines pour nous proposer de filmer un peu un métier qui leur plaît, c’est-à-dire le métier d’animateur en ferme pédagogique et d’essayer par un petit film de trois minutes de le valoriser, de le présenter à un concours pour lever les aprioris sur ce métier-là. Hier ils sont venus filmer certaines scènes de notre quotidien et le midi pendant qu’on mangeait, il y a une brebis qui a mis bas. Elle a mis bas d’un premier agneau qu’un des étudiants a découvert, il nous a appelé, et du coup on est tous venus et devant nous, elle a mis bas de son deuxième et troisième agneau. Déjà, c’est assez exceptionnel d’avoir trois agneaux sur une seule naissance et en plus devant ce groupe d’étudiants, ça avait tellement de sens pour nous de pouvoir partager parce que ça fait vraiment partie de notre quotidien, mais c’est vrai que les naissances on ne les voit pas forcément en direct comme ça, mais ça fait partie de notre métier et c’était chouette qu’elle le fasse vraiment à ce moment-là-devant ces étudiants-là et ça leur a donné plein de bonnes chose, ça va leur faire des souvenirs inoubliables, des trucs qui vont rester tout le temps !
Tristan Ferré : On parle souvent de l’impact des images, des émotions et du vécu, je pense qu’effectivement, on a beaucoup plus tendance à protéger la nature, à protéger le vivant quand on y est attaché que quand on n’a simplement des messages aseptisés, des vidéos qu’on voit, là effectivement ça peut avoir un impact toute leurs vies, je suis complètement d’accord.
Juliette Jacquot : Du coup ils ont baptisé la première agnelle, c’est eux qui ont choisi leurs prénoms ils ont choisi Salomé. Salomé en hébreu, ça veut dire « paix ».
Tristan Ferré : On va rester sur une énergie positive, on va passer la deuxième partie de notre émission.
Tristan Ferré : C’est votre carte blanche Juliette vous avez choisi un extrait d’un livre que vous aimez.
Juliette Jacquot : Alors j’ai choisi un extrait du dernier livre de Céline Alvarez qui s’appelle Les lois naturelles de l’enfant. Le titre du paragraphe « Renouer avec la nature » :
« Reconnecter les enfants à la richesse du monde réel, c’est également leur permettre de se reconnecter à la nature. Ils passent tant de temps enfermés entre quatre murs, séparés d’une nature abondante, les yeux fixés sur un écran, qu’ils sont aujourd’hui capables d’identifier plus d’un millier de logos d’entreprises, mais moins de dix plantes originaires de leur région. Reconnectons nos enfants avec une nature à laquelle ils appartiennent et sans laquelle leur survie serait impossible. Il est aujourd’hui indispensable que le jeune être humain puisse grandir en comprenant, sensoriellement et intuitivement, les grandes lois de notre planète, pour que, une fois adulte, il sache vivre en utilisant ses ressources naturelles de manière respectueuse et durable. »
J’ai choisi cet extrait parce que ça fait aussi partie de mon évolution professionnelle, et aussi personnelle parce que je pense que c’est le rôle qu’on a à jouer, nous, à la ferme pédagogique, c’est sensibiliser, mais quels que soient les publics, c’est vrai qu’on parle beaucoup des enfants parce que c’est la génération de demain, mais il y a peut-être aussi beaucoup d’adultes qui ont besoin qu’on leur ouvre un petit peu les yeux sur la connexion à la nature et sur les bienfaits de la nature et du vivant dans notre quotidien et faire attention à surtout à la préserver.
Tristan Ferré : Effectivement vous avez choisi un passage très pertinent et très joli et qui montre bien l’intérêt d’une ferme pédagogique d’animation, un autre auteur aurait appelé ça « les grands secrets du lien » et on aura l’occasion d’en reparler dans cette émission et d’en reparler avec notre cher Frédéric Plennard.
Tristan Ferré : Juliette on passe à la troisième partie, on va parler plutôt des projets, on parle d’entreprenariat dans cette rubrique. Alors un entreprenariat un peu particulier puisque la ferme de Pontoise c’est l’association les Z’Herbes Folles qui exploite, la ferme de Pontoise est une association. On a tendance parfois à opposer les termes de l’entreprenariat et d’association, moi je pense que c’est la même chose : on entreprend une action, on entreprend un projet. Vous êtes arrivée au tout début du projet à la Ferme de Pontoise et aujourd’hui vous recevez un cadeau, ou en tout cas une livraison un peu particulière. C’est un attelage assez particulier est-ce que vous pouvez nous en parler et nous dire pourquoi vous avez eu besoin de cet attelage ?
Juliette Jacquot : Alors, c’est un sulky PMR. Un sulky c’est un petit attelage sur deux roues et il est accessible PMR, donc à la fois, il y a une banquette pour un accès pour une personne lambda, et à la fois on peut enlever cette banquette, et avec une rampe on peut monter à un fauteuil roulant à l’intérieur. À côté de ce fauteuil roulant, il y a le siège pour le meneur comme ça la personne qui est en fauteuil roulant va pouvoir atteler le poney qui va tirer, qui va être devant, et le meneur, l’attelage c’est quand même une discipline qui dangereuse donc qu’il faut faire très attention au niveau de la sécurité. Donc à la fois on peut mettre ce fauteuil roulant et à côté il y a le meneur, à la ferme le meneur c’est moi, qui va pouvoir être assis à côté de la personne, et qui va pouvoir l’accompagner et lui permettre de profiter à fond de cette expérience parce que c’est vrai que sur l’attelage qu’on a actuellement avec le cheval de trait, on a déjà essayé, mais on ne peut pas monter un fauteuil roulant, parce qu’il y a deux marches, c’est trop haut, c’est pas adapté, c’est trop lourd pour y accéder alors que là, ça va vraiment être sécurisé, en plus le poney qu’on va mettre devant, il va être beaucoup plus adapté que ce gros cheval de trait, qui peut parfois être plus impulsif. Tout va être adapté : le poney qui est devant et qui va tirer, c’est un poney super calme, on a vraiment fait faire sa calèche sur mesure à la taille de ce poney pour que lui soit aussi à l’aise dans son travail, et cette calèche va être adaptée pour installer un fauteuil roulant à côté du meneur.
Tristan Ferré : Qu’est ce qui a fait que vous avez eu envie de partir sur ce nouveau projet ? Il y avait une demande ? Un besoin particulier ?
Juliette Jacquot : Oui parce que la calèche qu’on a actuellement, plutôt une wagonnette six places, elle est trop grosse, elle ne permet pas l’accès à des personnes à mobilité réduite donc c’était assez frustrant pour nous d’avoir parfois un groupe de six ou huit personnes et d’avoir cette personne à mobilité réduite et de pas pouvoir lui faire profiter de cette activité. On essaie que tout le monde puisse être au même niveau à la ferme, et que tout le monde puisse profiter à fond de son expérience.
Tristan Ferré : Très belle démarche effectivement et puis il me semble que vous avez obtenu des aides pour financer ce projet.
Juliette Jacquot : Oui tout à fait c’est la fondation « Nature et Découvertes » qui nous a soutenu dans ce projet avec un dossier à présenter et du coup une personne d’un magasin « Nature et Découvertes » qui nous a contacté et qui nous a demandé quels étaient les objectifs, comment ils pourraient nous aider et qui a présenté le projet.
Tristan Ferré : Super, on reste un peu sur la thématique de l’attelage, parce que l’attelage c’est vraiment votre truc à vous, c’est votre dada si je puis dire. Vous avez une relation assez particulière entre l’attelage et la ville de Pontoise ?
Juliette Jacquot : Oui c’est vrai que depuis qu’on est arrivés à Pontoise avec cette activité, cette spécialité, on a pu proposer certaines opérations en ville. Forcément il y a la balade, la promenade, alors nous on va dans un parc à côté de la ferme qui s’appelle le parc des Lavandières, donc ça permet de mettre en valeur le patrimoine de la ville, le patrimoine naturel historique parce qu’aux Lavandières, il y a un ancien lavoir. On a fait des opérations de ramassage des sapins dans notre quartier, les gens étaient assez fiers de sortir de chez eux au moment où la calèche passait pour nous tendre leurs sapins pour qu’on puisse aller les déposer dans les bennes de ramassage au centre technique municipal. Donc c’est une action à la fois écologique et sociale dans le fait de pouvoir utiliser l’attelage pour le ramassage des sapins. On a fait des opérations de ramassage des petites poubelles autour de la gare. On avait eu un projet qui du coup a été reporté à cause du Covid et pour une raison d’organisation, mais on voulait faire une balade historique aussi dans la ville parce que Pontoise a vraiment un patrimoine historique, on n’est pas loin de l’église, des quais de l’Oise, donc on avait un petit projet avec l’office de tourisme de faire une balade historique en calèche et de faire profiter quelques personnes en attelage pour se laisser conter Pontoise.
Tristan Ferré : Pontoise, terre très fertile et très plaisante quand même, quand on a un projet de ce genre et vraiment c’est quelque chose sur lequel j’insiste régulièrement pour les personnes qui nous écoutent. Il faut sortir un peu des sentiers battus, une ferme pédagogique peut faire beaucoup de choses, et peut mener pleins de projets différents, vous pouvez tous avoir une identité complètement différente et c’est vrai que l’attelage fait partie de l’identité de la ferme de Pontoise en tout cas, elle est reconnue pour ça. On va parler d’autre chose. On parle d’intrapreneuriat, l’intrapreneuriat c’est une thématique très importante parce qu’entreprendre c’est bien, entreprendre à plusieurs, c’est pas mal aussi et une fois qu’on a lancé un projet, on peut aussi entreprendre, c’est-à-dire mener des projets dans le projet. Et vous Juliette, c’est un peu votre spécialité parce que des projets dans le projet vous en faites pas mal. Vous avez monté un projet d’apiculture il y a quelque temps ?
Juliette Jacquot : Oui alors l’apiculture, ça m’a toujours attirée. Au départ j’ai commencé en assistant des apiculteurs, et puis au bout d’un moment je me suis dit : « pour vraiment se mettre dans le bain et se rendre compte de toutes les tâches qui sont importantes, il faut que je prenne une ruche ». J’ai commencé à prendre une ruche au début du projet, ça devait être en 2014 certainement, ou en 2015. Ce qui est chouette c’est que dans tous ces projets, on se soutient. Dans notre équipe d’animateurs et aussi avec notre soigneur, on se soutient et si quelqu’un a envie de se faire plaisir, et de se spécialiser sur quelque chose, les autres même s’ils n’ont pas spécialement envie de faire de l’apiculture par exemple, voire pas du tout ! Ils m’ont fait confiance, et j’ai commencé avec une ruche. Le but, c’est surtout pédagogique, c’est faire découvrir les abeilles, l’apiculture, les productions, mais en restant raisonné donc pas exploiter trop les abeilles non plus. Et sur ce projet de ruche à la ferme, la ruche quand on l’a achetée, elle était vide donc on l’a fait peindre par un groupe d’enfants qui venait en stage à chaque vacance donc sur les vacances d’avril, ils l’ont peintes, avec toutes les petites ratures que ça engendre mais qui fait que ça donne du caractère à cette peinture, par un groupe d’enfants du plan de réussite éducative. L’été suivant quand ils sont venus, la ruche était peuplée, donc on a fait un atelier sur la récolte du miel, et l’hiver suivant, quand ils sont revenus, on a fait du pain d’épices avec le miel des abeilles. Donc tout a du sens et un suivi et ça reste pédagogique. Après, il y a un collège qui nous a contacté et qui souhaitait mettre des ruches, du coup j’ai dit : « je veux bien mais moi je ne suis pas apicultrice mais animatrice, donc tout tourne autour des ateliers pédagogiques autour de ces ruches » et dans ce collège il y a deux ruches et il y a des adolescents de Segpa qui suivent le projet toute l’année. Et qui ont tout le matériel pour pouvoir me suivre, c’est à dire qu’ils ont leur vareuse et quand on se donne rendez-vous aux ruches, et ils viennent en vareuse. Il y a toujours une première animation sur comment ça se passe dans une ruche et aux ruchers parce qu’il y a des appréhensions forcément. On parle d’abord en salle avec une ruche pédagogique qui est vide, de la vie de la ruche, et à quoi elles servent pour notre environnement et pour la pollinisation notamment. Et ensuite on se donne rendez-vous sur les séances suivantes au rucher pour faire un peu de pratique, et ça c’est chouette, et en fin d’année, on fait aussi la récolte du miel quand en salles.
Tristan Ferré : C’est super ! quand je vous écoute, j’ai vraiment l’impression que ça vous tient à cœur, que ça vous plaît et que ça fait partie de vous. C’est pas, comme on pourrait le penser, comme vous l’avez dit, c’est pas le projet de l’équipe des Z’Herbes Folles, c’est votre projet mais vous avez réussi aussi à prendre votre propre identité, à prendre une place dans l’équipe et je pense qu’un projet de ferme pédagogique qui se fait à plusieurs, effectivement peut servir aussi les plaisirs de chacun, et donner une place individuelle à chacune des personnes et c’est important comme message, je pense que vous vous accepteriez de le relier aussi pour les personnes qui portent des projets, qui se disent : « Non, je ne veux pas m’associer parce que je veux mon projet, je veux mon propre projet ». En fait non, si vous vous associez à quelqu’un d’autre, vous pourrez aussi faire votre projet mais vous serez plus fort à plusieurs et vous aurez la possibilité d’avoir encore plus de choses, plus de soutien. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
Juliette Jacquot : Oui en effet, moi je pense qu’il faut vraiment au contraire, si on s’associe avec quelqu’un, vaut mieux avoir chacun sa spécialité pour pouvoir continuer de se faire plaisir dans sa spécialité, plutôt que de peut-être se marcher dessus en faisant la même chose. Il y a une histoire de confiance aussi et de transmettre ses émotions avec ses collègues aussi c’est important.
Tristan Ferré : Juliette, dernière question : on a parlé de vos débuts, on a parlé de transition entre 2013 et aujourd’hui, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2030 ?
Juliette Jacquot : Pour 2030 ! Là, j’ai été dernièrement un peu frustrée de ne pas pouvoir voyager à cause de la situation actuelle, et pour moi les voyages avec mes enfants, et de leur faire partager la découverte du monde, c’est super important donc voilà : faire un peu plus de voyage d’ici 2030.
Tristan Ferré : C’est tout le tout le mal que l’on vous souhaite. Merci beaucoup Juliette !
Juliette Jacquot : Merci beaucoup Tristan.
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