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La relation entre l’art et le monde animal avec Elodie Lacuve !

PARTIE 1 : Qui êtes-vous ?

Tristan Ferré : Bonjour Elodie !

Elodie Lacuve : Bonjour Tristan !

Tristan Ferré : Elodie, vous êtes éducatrice spécialisée dans la région de Rochefort-sur-mer. Vous accompagnez des jeunes en situation de handicap pour les aider à gagner en autonomie. Vous leur transmettez votre amour de l’art, de la créativité et la créativité d’ailleurs, c’est un mot qui vous colle à la peau. Il suffit de consulter votre site « desbullesetuneetoile.com » pour s’en rendre compte. En 2020, on se rencontre un peu par hasard à travers la page Facebook des Entrepreneurs Animaliers et je vous mets en relation avec une ferme pédagogique où vous allez pratiquer vos premières séances de méditation par l’animal. Ce qui plaît au public, c’est votre fibre artistique, votre bienveillance et votre inclusivité. Avec vous, les petits apprennent la vie des animaux de la ferme et à la fois le langage des signes. Ils apprennent à développer leur imaginaire grâce aux bulles, grâce au dessin, grâce à la nature. Vous avez mille vies, mille projets et ils sont tous tournés vers les autres. Elodie, c’est la question que je pose à tous mes invités : est-ce que cette présentation vous convient ?

Elodie Lacuve : Oui tout à fait, oui.

Tristan Ferré : C’est parfait, alors on passe à la suite. Elodie, j’ai parlé du fait que vous étiez éducatrice alors j’ai dit « éducatrice spécialisée », est-ce que c’est bien ça le titre exact ?

Elodie Lacuve : C’est mon diplôme d’éducatrice spécialisée que j’ai fait au cours d’une VAE, d’une validation des acquis de l’expérience, mais je n’occupe pas actuellement ce métier, je suis monitrice éducatrice, qui est à peu près le même métier avec des parallèles, des différences, mais c’est toujours ce métier que je fais dans une IMPro. Je vais développer des termes parce que c’est vrai que pour certains, c’est quelque chose qui n’est pas connu. Un IMPro, c’est un « Institut médico-professionnel ». J’y travaille depuis trois ans à peu près. Le métier d’éducatrice, c’est un métier que j’ai découvert au lycée. Auparavant, en aparté, quelques petites anecdotes de mon enfance. Enfant, je voulais être fermière. Au collège, je pensais être vétérinaire. J’ai fait un stage de découverte en troisième avec le vétérinaire de ma chienne que mes parents avaient depuis mes uns ans. À l’âge de quatorze ans, j’ai fait un stage là-bas, et ce fut une expérience très enrichissante, mais en même temps, perturbante à la fois. J’étais proche des animaux, mais le domaine du soin ne me convenait pas, donc j’allais trouver ma voie professionnelle au lycée.

Tristan Ferré : D’accord et donc vous avez troqué finalement votre passion pour les animaux, en tout cas votre envie quand vous étiez enfant de devenir vétérinaire, par un métier plus social, plus médico-social. Pourtant, si on discute aujourd’hui c’est que vous êtes quand même revenue à cet amour des animaux. En quoi les animaux sont si importants pour vous ?

Elodie Lacuve : Depuis mon enfance, mon lien avec la nature était très présent. La faune a une place particulière dans ma vie. J’ai plein de souvenirs et j’ai grandi avec une chienne avec laquelle j’ai eu beaucoup d’affect. J’avais un an quand elle est venue partager ma vie, donc je jouais avec elle, lui faisait des câlins, lui racontait mes journées. Dans mon enfance, c’est quelqu’un avec qui j’avais beaucoup d’affinité. Depuis onze ans, j’ai mon propre chien qui partage ma vie. J’ai eu la chance de vivre dans une maison avec un superbe jardin et je pouvais observer les animaux : des écureuils, des hérissons, des oiseaux. Moi, je suis originaire du Val-d’Oise, en Île-de-France, et à proximité de chez moi il y avait la forêt. Je faisais des balades en famille en forêt, en toute saison. J’appréciais vraiment les randonnées dans les bois, sentir l’odeur des feuilles, entendre les oiseaux, observer le mouvement des branches. C’est vraiment des moments de joie en famille. Quand je suis arrivée en Charente-Maritime, l’atmosphère de la forêt m’a manqué et me manque encore. J’ai troqué l’air marin, mais c’est quelque chose qui me plaît toujours.

Tristan Ferré : Et aujourd’hui justement vous en êtes venue finalement à passer de l’autre côté de la barrière puisque que vous vous êtes lancée vous-même dans la pratique de la médiation par l’animal sans remettre en cause votre métier actuel, puisque c’est un complément que vous faites en dehors de votre activité. Ça vous est venu comme ça ?

Elodie Lacuve : Je proposais régulièrement des sorties avec les jeunes que j’accompagnais en IME, donc en « Institut médicoéducatif ». Ils avaient entre six et dix ans, ça remonte à quelques années, des sorties dans des parcs où il y avait des animaux, dans des fermes autour de La Rochelle et de Rochefort. J’ai proposé un projet de coanimation avec une association qui proposait des séances de médiation animale, dans l’IME où je travaillais auparavant. Je voulais apporter une dimension relationnelle entre l’animal et l’enfant. J’ai proposé le projet à la direction de l’établissement et j’ai pris contact avec une association qui pouvait se déplacer directement dans l’établissement avec ses animaux, donc il y avait des shetlands, des chiens, un border collie et un berger australien et des lapins. Cette expérience fut riche en émotions autant pour les enfants et pour moi et je garde en mémoire leurs joies, leurs rires, leurs peurs, les mots partagés à l’oreille d’un poney, les caresses auprès des lapins. C’était un moment aussi de dépassement de soi pour certains, notamment une jeune fille qui avait peur des chiens lorsque l’on faisait des balades à l’extérieur. Je lui ai conseillé de travailler ça avec le chien de la médiatrice, et de pouvoir exprimer ses émotions, les reconnaître et au fil des semaines, de pouvoir gérer, adapter son attitude envers le chien, de prendre confiance envers lui, et de pouvoir adapter cette situation à la vie réelle, à l’extérieur. « Est-ce que le chien est attaché, est-ce qu’il est en liberté ? Est-ce qu’il y a un adulte à côté de moi pour me rassurer ? Qu’est-ce que je ressens ? », c’était un moment assez intense pour elle et on voyait des progrès au fil des mois lorsqu’elle se promenait à l’extérieur.

Tristan Ferré : Super, et vous vous êtes lancée dans cette aventure finalement. À quoi ça ressemble une séance de méditation animale version Elodie Lacuve ?

Elodie Lacuve : C’est vrai que par rapport à la médiation animale, j’avais la casquette d’éducatrice qui accompagnait les enfants aux séances. Maintenant, j’ai la casquette d’animatrice de séances de médiation animale dans une ferme pédagogique. Le fait de pouvoir accueillir le public, c’est très important au départ, et puis de me présenter et de pouvoir aussi participer. On propose plusieurs ateliers en médiation animale, notamment avec des chèvres. Il faut préparer les granulés, de pouvoir couper les carottes en rondelle, c’est quelque chose qui paraît anodin pour des personnes qui ne connaissent pas, mais de pouvoir faire quelque chose du début à la fin, de savoir ce que mange les animaux, donc là notamment les chèvres et d’adapter les séances à chaque âge, à chaque singularité du public, pour les tout-petits à partir de trois ans jusqu’à adulte ou adolescent et de préparer tout ça, de pouvoir aller dans l’enclos avec les chèvres, d’emmener tout le petit matériel avec eux. Après il y a toute une période d’approche avec les chèvres, pouvoir les caresser, les brosser, les observer.

Tristan Ferré : Mais j’ai l’impression qu’il a toujours un supplémentaire dans ce que vous proposez. Ce qui m’a marqué notamment c’était les ateliers pour apprendre une forme de langage des signes simplifié. Vous m’aviez parlé d’ateliers pour faire des bulles. L’animal devient, je ne vais pas dire un prétexte, mais un support avec beaucoup d’autres canaux, où la séance ne tourne pas qu’au fait de toucher un animal, ce qui pourrait être un contresens par rapport à certaines personnes qui veulent se lancer dans ces métiers-là, pensent qu’il suffit de caresser un animal pour faire de la médiation. Vous, vous y ajoutez encore beaucoup d’autres choses. Ce langage des signes, pourquoi ?

Elodie Lacuve : Tout à fait, c’est parti sur le côté médiation animale au sens global. Mais en même temps, comme vous le disiez j’apporte un petit côté poétique dans chaque séance, et puis de pouvoir m’accorder avec chacun qui participe : des enfants, des familles, des groupes. Chacun a sa singularité et c’est quelque chose qui est important pour moi, et de se dire : « Chacun arrive à expérimenter pour lui-même à l’instant présent, et parfois oublier ». C’est quelque chose d’important de pouvoir se poser un peu et profiter du moment présent. Vous parliez d’ateliers, ce n’est pas tout à fait la langue des signes, car c’est vraiment quelque chose qui s’oriente vers des personnes sourdes. C’est une communication gestuelle et orale. Il y a certains signes pour pouvoir présenter et de proposer des signes, je les tourne autour des animaux car c’est le support qui m’intéresse. C’est un atelier que j’ai appelé « Fais-moi signe à la ferme », qui est de pouvoir raconter une histoire autour d’un animal, et de pouvoir faire les signes des animaux, de pouvoir aller les voir pour la traite. C’est vraiment un atelier qui s’oriente vers les plus petits, à partir de dix mois jusqu’à trois, quatre ans, même si les plus grands peuvent s’y intéresser. C’est un atelier accessible qui permet de connaître un peu les signes, de communication, de pouvoir les partager aussi avec les parents, les grands-parents.

Tristan Ferré : On va continuer sur cette touche de poésie puisqu’on arrive sur la deuxième partie de notre émission qui est la petite pause respiration. Je crois que vous nous avez préparé la lecture d’un conte ?

Elodie Lacuve : Oui, tout à fait oui. C’est un conte qui a été créé par Jacques Salomé qui est un psycho-sociologue et écrivain français. Je l’ai relu il n’y a pas très longtemps. Il a commencé sa carrière dans l’éducation spécialisée, comme quoi tout a un lien.

« Un jour qu’elle rêvait éveillée dans son lit, en regardant le ciel, à imaginer les bonheurs qu’elle pourrait avoir dans sa vie, elle vit au-dessus d’elle un magnifique arc-en-ciel. Mais ce qu’il y avait d’étonnant dans cet arc-en-ciel, c’est qu’il possédait une huitième couleur, la couleur noire. C’est très rare un arc-en-ciel avec huit couleurs.
Et soudain, elle comprit. Elle comprit tout, elle sut comme cela le nom des émotions qu’elle avait en elle. Grâce aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle devina que chaque couleur représentait une ou plusieurs émotions. Chaque couleur devenait un mouvement de son cœur, une direction de ses énergies, un élan des sentiments, une vibration du ventre, ou du dos, un scintillement des yeux… Elle devina tout d’un seul coup. 

Le rouge par exemple, le rouge était la couleur de la passion, du baiser. L’orange celle de l’abandon, de l’offrande, du don de soi. Le jaune celle de la lumière, du jaillissement, du plaisir. Oui, se laisser emporter, confiante, faible comme un sourire de printemps. Et le vert ? Le vert c’était la couleur du ventre, du mouvement de la vie en elle. De tout ce qu’elle sentait vrai, véritable en elle ! Le bleu, couleur de la tendresse, des caresses sans fin, de la douceur et aussi de l’espoir.  Le violet, lui, était une couleur plus inquiétante, fermée, sourde. Il y a de la violence dans le violet, de la menace. C’est important de savoir aussi reconnaître cela en soi. Violence que l’on porte, violence que l’on provoque parfois… violence qui arrive par des chemins imprévisibles.
Le noir. Ah ! Cette couleur noire, là, présente dans l’arc-en-ciel. Couleur de la peur, du diable, du diablotin qu’il y avait parfois en elle.
Et puis la couleur blanche, couleur du désir. Du désir infini, multiple, qui renaissait en elle, parfois timide, d’autres fois plus directes, plus osant ! Cette couleur-là est précieuse, indispensable, sans elle les autres couleurs n’existeraient pas. Le blanc est une couleur lumière, qui capte toutes les autres et leur donne plus d’existence. »

Tristan Ferré : C’est magnifique, c’est un très beau conte merci Elodie.

Elodie Lacuve : Je vous en prie.

Tristan Ferré : Je vais faire un parallèle, on va reprendre cette couleur du blanc, puisque le blanc c’est aussi la page blanche, le début de quelque chose et c’est justement le moment de notre rubrique où on parle d’entrepreneuriat, de création de projets, du début de quelque chose. Vous Elodie, contrairement à beaucoup qui êtes passionnés par le monde animal, par les fermes pédagogiques, par la médiation, vous ne cherchez pas à tout prix à avoir votre propre lieu, vous préférez les partenariats d’autres établissements, vous préférez travailler chez d’autres, avec même leurs propres animaux. Comment est-ce que vous expliquez cette forme un peu atypique de projet ?

Elodie Lacuve : Le partenariat, c’est vraiment au cœur de mon métier d’éducatrice, ça fait partit de mon fonctionnement, de mon travail. Les intervenants extérieurs avec les établissements dans lesquels les jeunes que j’accompagne font des stages, on a fait venir des stagiaires à l’IMPro et même à d’autres moments et puis des partenariats avec des lieux culturels. C’est quelque chose qui fait partie de mon métier. Je voulais aussi développer dans mon entreprise « Des Bulles et une Étoile », je voulais vraiment poursuivre cette démarche de partenariats parce que c’est vraiment quelque chose d’important, des échanges, de pouvoir proposer mes services dans d’autres lieux. C’est quelque chose actuellement que je veux poursuivre.

Tristan Ferré : C’est intéressant ce que vous dites parce que je rencontre assez peu de personnes qui sont dans cette logique. On est très souvent dans une logique de possession. Souvent, il y a un affect très important sur les animaux. Le lieu est encore un petit peu moins important, mais les personnes sont très attachées au fait d’avoir leurs animaux. Vous, vous avez votre chienne, mais il n’empêche que les autres animaux ne sont pas forcément les vôtres et pourtant ça marche. Je n’ai pas l’impression que vous viviez avec une énorme frustration, on est d’accord ça marche ?

Elodie Lacuve : Tout à fait.

Tristan Ferré : C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui n’ont pas de lieu et qui aimerait bien quand même démarrer leurs projets. J’en profite pour préciser : vous avez énormément de lieux en France qui n’attendent qu’à une certaine reconnaissance et qui pourrait accueillir des intervenants en médiation par l’animal, des personnes pour faire de la pédagogie, de l’éducation. Toutes les fermes de France sont potentiellement des lieux intéressants, les musées, les mairies, des lieux publics, des lieux privés, etc. Elodie, vous avez un partenariat avec une ferme pédagogique rochelaise ? Comment ça a démarré ce partenariat et comment ça se passe aujourd’hui ?

Elodie Lacuve : Oui, en effet, au cours de l’année 2020 quand j’ai créé mon entreprise « Des Bulles et une Étoile », j’ai commencé par des ateliers créatifs, je voulais aussi proposer des séances de médiation animale, comme vous l’avez dit dans la présentation, vous avez fait le lien entre la responsable de la ferme et moi-même. J’ai fait la formation avec les Entrepreneurs Animaliers. On a commencé par plusieurs échanges téléphoniques pour pouvoir se connaître, échanger, voir un peu nos personnalités et ensuite j’ai rencontré la responsable de la ferme pédagogique. On a continué notre présentation, notre parcours, le fondement de pouvoir proposer des séances de médiation dans des lieux partenaires et ça c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur comme j’ai pu l’expliquer tout à l’heure, et puis de connaître les animaux : les chèvres, les lapins, les poules, sur des petits animaux, c’est là qu’on commence. C’est une ferme pédagogique qui voulait développer des séances de médiation animale, donc on se retrouvait là-dedans. Donc après, c’est la mise en place des séances, on voit les créneaux qui sont possibles pour l’une et pour l’autre, pendant l’ouverture de la ferme, et moi sur mon organisation professionnelle et personnelle. Le public auprès duquel on veut proposer les séances et l’organisation et puis on publie sur nos sites internet respectifs et sur nos pages Facebook les séances, ce qu’on propose et comment ça va se dérouler. La responsable de la ferme prend les réservations à des particuliers et des groupes et puis elle me tient au courant. Moi, j’ai tout le côté logistique et administratif pour les devis, la facturation, on la fait ensuite et je suis en itinérance, donc j’emmène tout le matériel.

Tristan Ferré : Vos objectifs à court et moyen terme est-ce que c’est de continuer ce type de partenariat ? Est-ce que c’est d’en développer d’autres ?

Elodie Lacuve : Alors, de poursuivre oui, de développer parce que j’interviens dans des lieux partenaires donc d’en connaître d’autres, de pouvoir intervenir dans différents lieux de la région autour de Rochefort, La Rochelle dans les fermes. Il y a certains campings qui ont des animaux donc c’est quelque chose que je voudrais développer au cours de l’année. Rencontrer des intervenants dans le domaine de la médiation animale, de la pédagogie, de pouvoir poursuivre tout cet aspect.

Tristan Ferré : Parfait, je profite de l’occasion de cette notion de rencontre pour rappeler à nos auditeurs, à ceux qui nous écoutent, qu’on leur a déjà parlé du colloque des fermes pédagogiques. Sachez qu’il a été déplacé en raison de la crise sanitaire au mois de septembre donc si vous nous écoutez avant septembre 2021, vous pouvez aussi venir participer à ce temps d’échange sur le monde des fermes pédagogiques, leurs places dans l’éducation à l’environnement, ça va se passer à Pontoise et ce sera le 10 septembre. Elodie, on va parler des choses qui fâchent un peu plus, est-ce que vous avez rencontré des obstacles en tant que jeune entrepreneur ?

Elodie Lacuve : Au niveau de la prise de décision d’être entrepreneur, c’est vrai que ça a été un sacré challenge. Dans mon entourage plus ou moins proche, dans ma famille, je ne connais pas du tout de personnes qui ont leurs entreprises, dans mon entourage d’amis, un petit peu plus récemment, mais c’était une prise de décision mûrement réfléchie, qui est revenue dans le temps avec plus au moins de facilité entre les jours. Ce qui est compliqué parfois pour une nouvelle entreprise, c’est de se faire connaître, de pouvoir créer un site internet, ça j’ai été accompagnée, ma page Facebook, les réseaux sociaux ou autres, ça m’a apporté une visibilité de pouvoir aussi aller dans des salons. Pouvoir faire des rencontres, c’est une démarche enrichissante et qui prend du temps. C’est quelque chose qui est assez important, mais qui demande de l’énergie, et de pouvoir se poser des fois, mais de pouvoir le faire avec plaisir et de pouvoir transmettre l’aspect de « Des Bulles et une Étoile ». Après, il y a tout le côté administratif qui n’est pas toujours évident quand on ne connaît pas grand-chose, de pouvoir faire des devis, des factures, des déclarations de chiffres d’affaires quand il faut. Ça j’ai appris en me formant et après en pratique. Au début, on y passe pas mal de temps et au fur et à mesure on s’y fait. Et aussi de pouvoir s’adapter à chaque situation : des partenaires, de la situation actuelle et sanitaire, c’est quelque chose de dynamisant par rapport à ça.

Tristan Ferré : Faut dire effectivement que vous ne vous êtes pas lancée dans l’année la plus facile en même temps il y a quand même quelques succès à la clé, même si ça prend son temps et que vous êtes dans une reconversion qui prend son temps, vous n’avez pas lâché votre emploi pour autant, mais c’est une bonne voie en tout cas que vous avez pris. Est-ce que vous auriez un dernier conseil à donner à ces personnes qui nous écoutent et peut-être se disent : « voilà j’aimerais bien me lancer dans ce type d’itinéraire, ça me plaît, j’ai envie de me reconvertir et je ne sais pas comment faire » si vous aviez un conseil ?

Elodie Lacuve : Un conseil, je pourrais en dire plusieurs, mais je pense que c’est de pouvoir aller au bout de son idée, de sa passion, de pouvoir se mettre à l’eau. En même temps d’avoir un entourage qui soutient dans ses actions, et que ce soit son environnement proche et l’environnement un petit peu plus élargi. De se former et de s’informer, c’est la clé de mon métier en tant qu’éducatrice et en tant qu’animatrice de séances de médiation animale, de pouvoir échanger avec différents professionnels du secteur parce que ça peut nourrir chacun et de pouvoir être dans l’échange.

Tristan Ferré : Et c’est ce qu’on retiendra : entourez-vous, formez-vous, informez-vous, ayez confiance en vous les et tentez puisque vous ne saurez pas si vous ne tentez pas. C’est bien un résumé ?

Elodie Lacuve : Parfait !

Tristan Ferré : C’est parfait ! Elodie notre émission touche à sa fin. Je vous remercie beaucoup d’avoir partagé votre expérience avec toute cette générosité qu’on vous connaît. Merci d’avoir participé, à très bientôt !

Elodie Lacuve : Merci Tristan, au plaisir !

Vous pouvez écouter cette retranscription écrite du podcast des Escapades Animalières sur ce lien -> -> J’écoute le podcast des Escapades Animalières

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