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Passion pour les animaux : faut-il tout plaquer ?

Cet article est une retranscription audio de notre vidéo, le langage utilisé peut différer d’un article habituel.

La société française n’a jamais autant traversé une crise existentielle et des vocations.

Les prises de rendez-vous avec moi se multiplient et vous m’expliquez toujours en quoi vous n’avez plus votre place dans votre métier actuel. Vous vous sentez vidé, vous ne trouvez au quotidien plus ce qui vous avait initialement motivé dans votre orientation.

Que vous soyez soignant, personnel du monde médical ou médico-social, enseignant ou même salarié dans le privé, à chaque fois, vous me dites que vous ne vous y retrouvez plus.

Au détour d’une vidéo sur YouTube, vous avez vu certaines personnes qui pouvaient vivre de leur métier en lien avec l’animal, comme des fermes pédagogiques, la médiation animale, de l’élevage familial. Et depuis, ça vous obsède, vous aussi : vous voulez vivre de votre passion et commencer une reconversion. Pourquoi ces personnes auraient le droit de se retrouver, de retrouver du sens dans leur travail et pas vous ? Face à ce dilemme, vous avez 3 actions possibles.

Retrouvez l’article au format vidéo :

Ou en format audio :

option 1 : être dans le déni ?

C’est bien confortable dans vos frustrations.

Tout plaquer pour sa reconversion

Être enseignant dans le public, même si ça ne vous fait peut-être plus vibrer, ça reste quand même sécurisant. Vous n’avez certainement pas envie de mettre votre famille en danger. Il faut bien payer les factures et les études du petit dernier.

Et puis, que penseraient vos proches si, du jour au lendemain, vous faisiez une reconversion pour passer d’un métier des plus respectables et respectés à un saltimbanque en quête d’aventure ? Pire encore, à un dépressif en pleine crise de la quarantaine ? « Qu’est-ce qui lui arrive à celle-là ? Elle était bien dans son école, pourquoi est-ce qu’elle envoie tout valser ? »

La vérité, c’est qu’il n’y a que vous qui puissiez comprendre et analyser où vous en êtes professionnellement. Et dans tous les cas, ce sera difficile à appréhender pour votre entourage.

option 2 : tout plaquer pour sa reconversion ?

Du jour au lendemain, vous allez annoncer à votre conjoint que vous en avez marre, que ce travail ne vous correspond plus et que vous faire une reconversion en fermière, que vous allez élever des chèvres et que très bientôt votre cocon familial sera envahi d’enfants et de votre clientèle parce que ça y est, vous allez enfin l’ouvrir votre ferme pédagogique et thérapeutique.

Évidemment, vous avez compris que je caricaturais. Et pourtant j’en ai pas mal d’entre vous au téléphone qui sont dans l’une ou dans l’autre des situations. Bien sûr, les suspicieux vont se dire que j’ai tout intérêt à vous encourager à tout plaquer, à passer du déni à la crise, parce que ça me ferait plus d’inscriptions dans l’une de mes formations.

La vérité, c’est que moi-même, je n’ai pas intérêt à vous faire entrer en formation sur un coup de tête. Ce qui m’anime, ce n’est pas que vous soyez un maximum à souscrire à mes formations… Mais que vous soyez un maximum à les terminer, à aller au bout de votre formation et à réussir votre projet. Et pour ça, il n’y a pas de miracle. Il vous faut : 1. Du temps, 2. De la résilience, 3. Assez de sérénité pour agir sur la durée et 4. Un vrai stock de motivation suffisant pour les deux prochaines années.

Je serais bien embêté si vous vous mettez en danger sans être sûr que vous allez dans la bonne direction. C’est pour cela que ni la solution du déni ni de la rupture brutale ne sont les bonnes. Je vais vous orienter plutôt vers une troisième option…

Une transition en plusieurs étapes pour votre reconversion

Une transition en plusieurs points pour votre reconversion

Négocier un sursis avec vous-même et avec votre employeur

Pour entamer une formation chez moi par exemple, il faut avoir entre 5 et 10 heures disponibles par semaine. Pas besoin pour vous de démissionner. Vous pouvez tout simplement accepter une petite surcharge de travail par rapport à l’habitude. Vous pouvez aussi vous former sur des périodes creuses ou bien demander un aménagement de votre temps de travail dans la fonction publique par exemple. Ça se fait beaucoup. Et même dans le privé, on peut demander un 80 %, un 60 %, c’est idéal pour garder une sécurité financière et avoir du temps pour les débuts de votre projet. Plus tard, il faudra réduire encore un peu, certainement, mais pas forcément tout de suite.

Quitter son emploi proprement

J’aime toujours dire que Pôle Emploi est le meilleur subventionneur de l’entrepreneuriat. Vous pouvez aller jusqu’à 3 ans d’indemnisation pour les créateurs d’entreprise. C’est une vraie sécurité et j’avoue que sans ça, moi-même, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Mais pour en bénéficier, il ne faut surtout pas démissionner. Vous allez plutôt privilégier des ruptures conventionnelles, les plans de départ volontaires ou des dispositifs spécifiques d’aides à la reconversion.

D’une part, ils vont vous assurer une période d’allocation chômage en fonction de vos droits évidemment, mais aussi des financements pour financer votre formation, voire dans quelques cas, vous allez pouvoir financer votre projet.

Préserver au mieux votre équilibre familial

Une question qui vous atteint souvent quand j’ai certains d’entre vous au téléphone, c’est : « est-ce que vous avez le soutien de votre famille ? ». Je pose beaucoup cette question.

Alors par là, je ne cherche pas à m’immiscer dans votre intimité, mais je pense plutôt à l’équilibre familial comme un sujet de préoccupation pour vous et pour vos proches, et que si cet équilibre est amené à se rompre, vous pourriez un jour abandonner votre projet en cours de route.

Vous n’avez pas besoin forcément que vos proches comprennent tout de votre projet, mais au moins de vous assurer qu’au sein de votre foyer, vous avez des ressources pendant un ou deux ans pour subvenir à vos besoins et ceux de votre famille.

Le principe de base qui est fondamental pour moi, c’est de ne jamais opérer deux transitions en même temps. Autrement dit, si l’un prend quelques risques, l’autre ne doit pas faire pareil au même moment.

Voilà, vous savez tout sur la manière d’opérer une transition professionnelle, en tout cas dans les secteurs d’activités que moi, je connais. Je ne prétends pas parler de tous les sujets.

Je ne suis clairement pas un adepte du saut dans le vide, mais plutôt de prendre les escaliers.

Alors, vous avez peut-être l’impression que c’est plus long, mais en fait, rendez-vous compte de tout le temps inutile que vous passez en haut de la falaise à avoir peur de sauter dans le vide.

Puis, vous sautez et vous avez tout un temps qui est nécessaire pour vous remettre de vos émotions.

L’avantage des escaliers, c’est qu’ils ne font pas peur, vous pouvez faire des pauses quand c’est nécessaire et que vous n’avez aucune raison d’attendre.

Merci d’avoir lu cet article, et à bientôt !
Tristan FERREentrepreneur passionné
Fondateur des Entrepreneurs Animaliers

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