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Vous n’êtes pas l’entrepreneur idéal…

Savez-vous pourquoi beaucoup d’entre vous pensent ne pas être l’entrepreneur idéal et ont très peur de se lancer ? Je vais vous expliquer pourquoi ce n’est pas si grave que ça ! 

Je fais beaucoup d’accompagnement individuel : plusieurs heures par semaine je suis en rendez-vous avec des personnes que je ne connais pas encore, mais qui me contactent pour discuter de leur projet. Cela représente 6 à 7 heures de travail hebdomadaire. C’est-à-dire entre 12 et 14 rendez-vous que je peux avoir par semaine avec des porteurs de projets. 

J’assure également des accompagnements individuels pour nos stagiaires dont j’ai l’habitude de suivre le projet. Cela représente aussi quelques heures toutes les semaines. Beaucoup rencontrent des problématiques communes :

  • « Je ne me sens pas du tout à la hauteur » ;
  • « J’ai l’impression de ne pas être l’entrepreneur idéal / Je ne suis pas sûr d’être l’entrepreneur idéal » ;
  • « J’ai l’impression qu’il me manque des compétences » ;
  • « J’ai l’impression qu’il me manque même un état d’esprit »…

On me donne souvent plusieurs exemples :

  • « Je ne suis pas bon en comptabilité, je ne vais jamais m’en sortir » ;
  • « Je n’aime pas les chiffres » ;
  • « Je n’aime pas la gestion, je veux bien vivre de ma passion, en revanche, l’entrepreneuriat ça me fait peur »…

Nous allons traiter le sujet en trois étapes : 

  1. La première est de voir ce qui se cache derrière cette inhibition, derrière ce complexe et derrière cette peur. Parce qu’une fois que vous avez compris, que vous avez démasqué la vraie source du problème, il disparaît quasiment automatiquement ;
  2. Lors de la deuxième étape, on va essayer de définir ce qu’est un entrepreneur idéal ou ce qu’il n’est pas ;
  3. Et enfin, on va voir comment on peut limiter la casse. Et que l’entrepreneur idéal ce n’est pas quelqu’un qui peut et sait tout faire !

Entrepreneur idéal : qu’est-ce qui se cache derrière cette inhibition, ce complexe et cette peur ? 

Le premier élément, ce sont les fausses croyances…

Vous croyez qu’il existe un entrepreneur idéal ? Eh bien non !

Il n’existe pas, c’est un biais d’information, une surinterprétation de ce que vous voyez au quotidien ! Par exemple, vous suivez sur les réseaux sociaux ou sur YouTube des personnes qui vous parlent de la réussite, de leur succès, etc… Cela vous inspire forcément, vous voyez que cette personne à plein de qualités :

  • elle parle bien ;
  • elle a une super aisance ;
  • elle a eu de bonnes idées au bon moment ;
  • elle a la chance que toutes les planètes se sont alignées au bon moment…

Et vous vous dites, « mais jamais moi il m’arrivera quelque chose pareille » ! Il faut juste que vous vous mettiez dans la tête que ce que vous regardez n’est pas la réalité… Ce que vous voyez, c’est ce qu’on a voulu vous présenter ! Il n’y a aucun entrepreneur qui n’a jamais eu de galères, qui ne s’est pas posé de questions, qui n’a pas eu de doutes, d’échecs, qui n’est pas parti dans la mauvaise direction une fois ou une autre ou qui n’a pas eu un manque de compétences sur quelque chose…

Il n'y a aucun entrepreneur qui n'a jamais eu de galères, qui ne sait pas poser de questions, qui n'a pas eu de doutes, qui n'a pas eu d'échecs, qui n'est pas parti dans la mauvaise direction une fois ou une autre ou qui n'a pas eu un manque de compétence sur quelque chose…

Forcément, si quelqu’un vous explique quelque chose sur internet, il ne va pas vous donner toutes les informations. Ce serait trop long et trop compliqué à moins de le suivre H24 ! Dites vous que cet entrepreneur idéal que vous voyez, idolâtrez ou idéalisez sur les réseaux sociaux n’existe pas vraiment…

Le complexe du super héros

Si vous analysez comment est constitué un super-héros : il a généralement un super pouvoir. Mais il a aussi des supers faiblesses (la kryptonite, sa petite amie…) on ne peut pas être bon partout.

Cela me fait penser à un jeu : enfant, je jouais aux Sims sur l’ordinateur. C’est un jeu de simulation. Au début, on doit choisir un personnage. Ensuite, on nous donne un certain nombre de points à attribuer à des compétences : on ne peut pas donner le maximum de compétences dans tous les critères à tout le monde, ce n’est pas possible ! Par exemple la personne est bienveillante, mais elle est nulle en organisation, ou il s’agit de quelqu’un d’extraverti qui ne sera pas capable de gérer le stress… 

Ce que je cherche à vous expliquer, c’est que l’on ne peut pas savoir tout faire. Vous avez des compétences, vous devez les chérir et les améliorer. Vous devez aussi chercher à compenser les compétences que vous maîtrisez moins, mais surtout il faut accepter que vous ne puissiez pas être bon partout. Donc l’entrepreneur idéal, il n’existe toujours pas !

La comparaison avec l’archétype de l’entrepreneur idéal

Le risque, c’est de vous comparer à des personnes qui ne sont pas au même stade que vous… Cela m’est arrivé aussi quand j’ai débuté, je regardais des vidéos de personnes et je me disais : «  Ce gars-là il est trop bien, il a rencontré telle et telle personne, il a fait ceci, il a fait cela… ». Sauf que le point B d’un parcours n’est pas mon point A !

Si vous regardez des personnes qui ont déjà réussi et que vous vous en êtes au stade de vous demander si vous allez vous lancer dans un projet, c'est normal que vous ne soyez pas au même endroit que ces entrepreneurs

Si vous regardez des personnes qui ont déjà réussi et que vous vous en êtes au stade de vous demander si vous allez vous lancer, c’est normal que vous ne soyez pas au même endroit que ces entrepreneurs. C’est d’ailleurs le principe du « il faut bien démarrer quelque part, il faut bien démarrer un jour ». Vous pouvez regarder autant de contenus que vous voulez, il faut juste garder en tête que quiconque avant d’en arriver là elle n’en était pas là ! Et même, est passé par là où vous êtes aujourd’hui. 

Pour l’exemple, je vous invite à visionner les toutes premières vidéos que j’ai faites ! Vous verrez que je n’ai pas la même aisance et que je suis tétanisé à l’idée de faire la vidéo. Je me souviens que la première fois que j’ai fait une vidéo, j’ai dû mettre un peu près une heure pour appuyer sur le bouton. J’avais peur de démarrer, c’est comme ça, c’est normal, c’est tout le monde, on est tous fait pareil…

Le changement que l’entrepreneuriat peut susciter

La quatrième étape n’est pas purement liée à l’entrepreneuriat, mais plutôt aux changements qu’il peut susciter dans votre vie… Quand vous vous lancez dans l’entrepreneuriat (je parle très précisément de ce que moi je défends au quotidien métiers de la relation humain-animal, des métiers de médiation animal, de ferme pédagogique, des métiers de l’animation, etc…), les personnes qui sont autour de vous ne savent pas forcément ce que sont ces métiers. Donc ça suscite un énorme point d’interrogation ! C’est ce qui va créer de la pression sociale.

La pression sociale, c’est le regard des autres. C’est quelque chose qui nous met dans un inconfort absolu et qui nous fait douter jusqu’à nos plus petits retranchements même quand on avait des certitudes. C’est probablement l’une des causes importantes du doute de notre capacité à se lancer. On pourrait bien avoir toutes les qualités mais il y aura toujours quelqu’un de notre entourage qui nous laissera penser qu’on ne les a pas. 

La pression sociale, c'est le regard des autres, c'est quelque chose qui nous met dans un inconfort absolu et qui nous fait douter jusqu'à nos plus petits retranchements même quand on avait des certitudes.

De plus, se lancer en entrepreneuriat, c’est pour certains l’inconnu chargé d’incertitudes et d’insécurités. On se positionne alors dans une forme de résistance, on se cherche des excuses : j’ai un bon salaire, un CDI et cela se passe bien aujourd’hui, je suis en sécurité. C’est pour cela que l’on va se trouver l’excuse : « Je ne suis pas l’entrepreneur idéal, ce n’est pas pour moi et je ne peux pas faire ça »

L’entrepreneur idéal ou ce qu’il n’est pas !

Finalement, qu’est-ce que c’est qu’un entrepreneur idéal ?

L’entrepreneur, c’est quelqu’un à l’origine de sa propre activité économique. Il est dans une démarche d’autonomie, je dirais même d’autonomisation et d’indépendance. Il devient son propre patron donc il est la ressource et l’emploi, il est à la fois le patron et le salarié. Avant tout l’entrepreneur idéal, c’est un professionnel qui a des compétences dans son métier. Des compétences techniques et des compétences de secteur !

En fait entrepreneur ce n’est pas un métier… Vous ne vous réveillez pas un matin en vous disant « Aujourd’hui, je vais faire entrepreneur ! ». Ça ne veut rien dire. Vous devez fournir un service. Si on vient vous chercher en tant qu’entrepreneur encore plus si vous êtes un indépendant, on ne vient pas vous chercher parce que vous êtes un entrepreneur, mais parce que vous êtes bon dans quelque chose ! Vous êtes super en médiation animale ? On ne vient pas vous chercher parce que vous avez votre casquette d’entrepreneur, mais parce que vous êtes un bon.ne professionnel.le. C’est important parce que ce sont ces compétences-là que vous devez chérir, ce sont celles-ci qui vont faire qu’on va vous payer pour faire quelque chose !

L’entrepreneur se motive lui-même

Être entrepreneur nécessite de votre part une capacité d’auto motivation. C’est peut-être ça la difficulté par rapport au fait d’être salarié. Quand on est salarié, on a un manager qui dit : « bravo, tu y arrives », « tu vas y arriver »… L’entrepreneur est seul face à ses responsabilités. Il doit s’auto discipliner et faire preuve d’une implication et un investissement très importants en argent, en temps, en matériel… 

Être entrepreneur nécessite d’avoir une vision globale. C’est sa fonction, c’est l’essence même du chef d’entreprise. C’est quelqu’un qui va au-delà de l’exécution de son métier, qui pense son métier, son activité et qui réussit à la diffuser. Il est à la fois le vendu et le vendeur. Vous vous vendez vous-même, mais il faut aussi être capable de vendre et donc de convaincre des personnes de faire appel à vous.

Si vous êtes une association peut-être dans un cadre autre qu’économique, mais si vous êtes une entreprise vous devez vous rémunérer. Il n’est pas forcément nécessaire que vous soyez le meilleur commercial, mais il faut que vous ayez conscience de cette importance. Vous devez défendre votre projet et vendre quelque chose à des personnes, à des entités, à des entreprises, à des financeurs, etc… pour manger à la fin du mois. 

Ce n’est pas savoir tout faire, mais savoir ce qu’il faut faire et savoir comment on peut atteindre un objectif. L’atteinte de l’objectif, vous pouvez aussi le déléguer ! C’est bien de « savoir faire », mais vous pouvez trouver des ressources différentes pour le faire. Il n’est pas non plus forcément nécessaire d’avoir toutes les compétences.

Comment est-ce qu’on peut limiter la casse et limiter son expertise ?

L’entrepreneur idéal ce n’est pas un leader super charismatique. Ce n’est pas le genre de personnage que l’on voit dans les films qui est capable de lever les foules… Ce n’est pas du tout ce que l’on vous demande. Cependant, on vous demande, d’avoir la tête sur les épaules, de savoir où vous allez, d’être à la fois réaliste, un petit peu utopiste, mais pas trop… Il faut être capable de porter et d’incarner votre projet. Si vous êtes capable de lui donner de la couleur, une vie, une identité, vous n’avez pas besoin d’être un énorme orateur, vous n’avez pas besoin d’être omnipotent. Il faut juste être capable d’alterner entre votre fonction de chef d’entreprise et votre fonction d’employé.

Vous n’êtes pas capable de tout gérer !

On a souvent cette représentation de l’entreprise : le chef d’entreprise qui gère des salariés. Imaginez par exemple une entreprise avec le chef et 3 salariés. Pour le moment, vous êtes à la fois le chef d’entreprise et l’un des trois salariés. Quand il y a une transmission d’informations entre le chef et vous, c’est facile puisque c’est le même cerveau. Cependant, vous n’êtes pas capable de gérer toutes les missions de l’entreprise. Parfois, il faut sélectionner ce que l’on délègue à d’autres personnes, à d’autres entités ou à d’autres choses qui ne sont pas forcément humaines, mais qui peuvent nous aider dans nos missions. On va les appeler des ressources.

Typiquement, je vais déléguer ma comptabilité. Ce n’est pas un salarié mais c’est quelqu’un qui va travailler pour moi. Je vais me décharger l’esprit de certaines responsabilités. Par exemple, préparer à manger vous prend trop de temps ? Vous allez trouver un accord avec un cuisinier du coin qui vous préparera des repas pour toute la semaine. 

Comment est-ce que l’on met la limite entre ce que l’on fait soi-même et ce que l’on fait faire ?

Au début, vous allez quasiment tout faire vous-même, c’est un passage obligatoire. Mais le but, c’est d’identifier très rapidement ce pourquoi l’entreprise n’a pas besoin de vous. Distinguez bien l’entreprise de vous-même. Si vous pensez qu’une compétence (comptabilité, communication, création d’un site internet…) que vous maîtrisez et dont vous pensez que c’est nécessaire que ce soit vous qui la fassiez, faites la. Néanmoins, si c’est nécessaire que vous la fassiez et que vous ne la maîtrisez pas, formez vous, vous n’avez pas le choix. Si vous ne la maîtrisez pas et que ce n’est pas essentiel que vous la maîtrisiez, déléguez la ou même abandonnez la.

Il peut y avoir des tâches que vous avez imaginées comme importantes et finalement après réflexion elles ne sont pas si essentielles. Soit on abandonne, soit on délègue. Le plus difficile à mon sens, c’est quand il y a une tache, une compétence que vous maîtrisez, pire encore si vous l’aimez, et qu’il n’est pas nécessaire que ce soit à vous de l’assumer… Cela s’appelle la zone de confort. S’il y a quelque chose que vous trouvez facile à faire, mais que ça n’a aucun intérêt : ce n’est pas la peine de le faire.

Par exemple, moi avant de faire mon activité actuelle, je faisais de la comptabilité en tant qu’auditeur financier. Aujourd’hui, la comptabilité n’a plus beaucoup de secrets pour moi mais j’ai décidé de la déléguer. Non pas que je n’aime pas ça ou que je ne sache pas faire mais parce qu’il n’y pas d’intérêt pour moi en tant que chef d’entreprise que je la fasse moi-même. Cependant, depuis quelques temps je suis devenu employeur, ce n’est pas ma zone de confort d’être manager. Je n’ai jamais appris à manager, je n’ai pas cette expertise mais j’estime qu’il est important que je monte en compétence là-dessus et donc de me former. Voilà un petit peu comment j’organise les choses en interne.

Si vous êtes auto-entrepreneur la bonne nouvelle c’est qu’il y a beaucoup de compétences qui ne sont pas nécessaires : la comptabilité est simplifiée et inutile d’être un expert juridique… Donc quand on est auto-entrepreneur, on peut presque tout faire tout seul.

Réfléchissez aux fonctions qui sont les plus importantes, les plus stratégiques pour vous. Je vous donne quelques exemples dans la manière dont on doit se former quand on a une compétence qui nous manque et que l’on a besoin de maîtriser : dans la formation créer une ferme pédagogique que j’ai conçue,il y a par exemple des modules sur la création du business plan, sur la création d’un plan de communication, sur le choix des statuts juridiques, etc…

Mais ces 3 modules là n’ont absolument pas pour objectif de faire de vous des comptables, des communicants ou des experts juridiques… L’objectif est juste que vous soyez capable avec un modèle que je vous donne de remplir un modèle de business plan. Le but étant d’avoir votre business plan ! Que vous soyez capable d’appliquer une méthode que je vous donne. Je vous la prépare à l’avance pour pouvoir créer votre plan de communication, certainement pas pour devenir consultant et créer des plans de communication pour plein d’entreprises, ce n’est pas votre but.

Votre but est de faire votre plan de communication et qu’il vous convienne à vous. Donc la manière dont vous allez choisir votre stratégie de formation doit être axée sur des résultats ! Et non pas sur un diplôme ou sur une certification… Cela ne vous intéresse pas d’avoir une certification en création de site internet, de devenir développeur informatique si votre projet c’est de créer une ferme pédagogique. Néanmoins, ce qui vous intéresse, c’est être capable de créer un site internet facilement sans avoir besoin de payer un développeur informatique qui va vous coûter deux ou trois mille euros. En résumé, si ce n’est pas stratégique, vous le déléguez et si c’est stratégique, vous vous formez juste sur ce dont vous avez besoin et pas plus.

Le plus important n’est pas de tout savoir mais d’avoir cette vision globale, d’être conscient de ce que l’on appelle les facteurs clés de succès. Vous devez être conscient de ce qui va faire que votre entreprise va marcher, c’est là que vous devez mettre le paquet. Comme si vous étiez à une table de jeux dans un casino. Vous avez la certitude que c’est le 17 qui va sortir, alors vous misez tout sur le 17. 

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Merci d’avoir lu cet article, et à bientôt !
Tristan FERREentrepreneur passionné
Fondateur des Entrepreneurs Animaliers

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